Avec le convoi des 927 Espagnols, Angoulême se souvient de la première rafle de la Seconde Guerre mondiale
Avec le convoi des 927 Espagnols, Angoulême se souvient de la première rafle de la Seconde Guerre mondiale
C’était il y a tout juste 85 ans. Le 20 Août 1940, 927 Espagnols, installés au camp des Alliers à Angoulême, étaient raflés et envoyés par train dans les camps de la mort dans l’Allemagne nazie. C’est le premier convoi de civils déportés dans les camps de concentration.
C’était la première rafle de civils de la Seconde Guerre mondiale. Le 20 août 1940, il y a tout juste 85 ans, 927 Espagnols, installés au camp des Alliers à Angoulême, étaient raflés et envoyés par train dans les camps de la mort de l’Allemagne nazie. Il y a une vingtaine d’années, les familles de ces victimes du franquisme et du nazisme ont fait ériger, à côté de la gare d’Angoulême, une stèle commémorative. Ce mercredi matin, une marche du souvenir est organisée depuis le camp des Alliers jusqu’à la gare, avant la traditionnelle cérémonie officielle.
“C’est un oubli idiot de notre histoire” (Montsé Armengou)
L’histoire du convoi des 927 est rappelée tous les ans à la mémoire des Charentais. Un film documentaire et un livre de témoignages existent en espagnol depuis 2005. Le livre vient d’être traduit en français, vingt ans plus tard. Il est signé de deux Catalans, Ricard Belis, journaliste à la télévision catalane, et Montsé Armengou. Avec un objectif commun : que cette histoire ne tombe pas dans l’oubli, contrairement à l’Espagne.
Montse Armengou avait déjà réuni en 2005 les témoignages d’une trentaine de survivants ou de familles de survivants du convoi. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’une, Conchita GUTIERREZ, aujourd’hui âge de 94 ans, et qui participe à cette marche du souvenir à Angoulême. Le convoi des 927 a déjà fait l’objet de deux bandes dessinées, dont une réalisée par les collégiens d’Aigre en Charente sur la vie de Conchita Gutierrez.